Covid, l’effort de voir clair

Covid, l’effort de voir clair

Tout, en Europe et en Amérique, montre non pas la très mauvaise gestion gouvernementale de la crise Covid qui est un mythe, mais sa gestion invertie : tout est clairement fait pour empêcher et retarder la sortie de la crise sanitaire. Ceci doit nous montrer que ce qui a lieu est une crise géopolitique, qui instrumente une crise sanitaire en l’amplifiant de toutes les façons possibles, en fonction d’un agenda.

Nous allons partir de cette position et voir comment démystifier un texte d’un importance symbolique démesurée : l’un des plus anciens et des plus puissants chantres du mondialisme, de ceux dont l’influence efface tous les présidents des Etats-Unis, vient expliquer comment nous devons percevoir ce qui se passe et ce que cela implique.

Il s’agit un texte didactique extrêmement intelligent et retors, dont nous retrouvons et retrouverons la signature et les mensonges dans absolument tous les médias occidentaux, en bien trop parfaite cohérence. C’est LE plan de l’Empire pour sauver son hégémonie en danger mortel expliqué aux nuls. Le problème c’est que la solution c’est nous, les nuls. Nous allons sauver un monstre, nous n’aurons pas le choix. Ils nous connaissent très bien, ils nous manipulent depuis longtemps. Et là, le ton monte.

Pour lire cet article, soyez certain d’avoir à l’esprit les 4 catégories de perception des médias qui impliquent l’existence d’un complot mondial. Il n’est pas possible d’envisager l’ampleur de ce qui se passe sans s’admettre soi-même de la catégorie 4, même sans avoir une connaissance étendue de ses enjeux.

Henri Kissinger est l’un des hommes les plus influents du mondialisme depuis plus d’un demi siècle. A 90 ans il est toujours celui qu’on écoute en tremblant. Ne vous laissez pas tromper par la photo du gentil vieillard qui a été soigneusement choisie par l’agence de communication. Dans une interview au Wall Street Journal (traduite ici et que je conserve ), il informe posément de ce qu’il faut penser, avec très peu d’équivoque. Il suffit d’être armé de la certitude qu’un complot existe au niveau mondial et de sa perception minimale pour le lire ici en toute transparence.

« La pandémie de coronavirus modifiera à jamais l’ordre mondial »

Le terme pandémie dés le titre désigne une crise terrible qui opposerait la faible humanité à une nature dangereuse. C’est un mensonge. On peut imaginer des tas de choses invérifiables sur l’origine du virus, mais il ne fait aucun doute que l’épidémie est amplifiée matériellement (en nombre de cas par des retards volontairement accumulés et par la négation du remède connu) et psychologiquement (panique télévisuelle et coercition par des lois non constitutionnelles et des forces de l’ordre inutilement agressives et inhumaines), ceci chaque jour sciemment en occident et selon les mêmes procédés dans les pays concernés. Le plus laborieux la-dedans, c’est de ne pas le voir.

L’apparition directe dans le titre, du concept d’ordre mondial, est d’une importance qu’on ne peut pas minimiser : c’est la signature au fer rouge, de la volonté d’une poignée d’hommes et de leurs sbires, d’établir un contrôle global sur l’humanité. La présence de cette expression voudrait montrer l’idée que cette gouvernance globale existerait de fait, ce qui est parfaitement faux. Elle est d’une puissance terrifiante, mais elle n’a pas gagné, loin de là, on assisterait plutôt, peut-être, à une ultime et prodigieuse convulsion. Avant ce texte on parlait de nouvel ordre mondial. Le retranchement de la nouveauté dans l’expression est significatif d’une évolution du discours qui veut nous imposer cette pseudo-réalité : ça y est, c’est fait, l’ordre mondial règne. Dans les faits cette idée désigne le déclin d’un Empire enragé et non une réalité mondiale. Il est à noter que c’est peu ou prou ce que désigne l’expression pudique de Communauté Internationale dans tous les médias.

Ainsi tout est déjà dit dans le titre. Ces deux mensonges sont ce que Kissinger va tenter de nous faire passer de force, avec les arguments de l’autorité, plus d’autres mensonges éhontés auxquels nous sommes déjà habitués.

« Les Etats-Unis doivent protéger leurs citoyens de la maladie tout en préparant dès maintenant l’entrée dans une nouvelle ère ​»

La répétition fixe la notion. C’est la même double affirmation danger/solution qu’en titre, mais ici on descend d’une catégorie : on passe du mondial au national. Ainsi peut se greffer la fable de l’état providence, de l’état humaniste proche de ses citoyens et de suggérer des lendemains qui chantent.

Dans le premier paragraphe un homme, un vrai qui a fait la guerre vient renforcer l’idée précédente. C’est une mise en condition qui mobilise les ficelles de l’américanisme avec une lucidité de bon aloi sur les divisions du pays qui évoquent forcément la présidence Trump.

Le paragraphe suivant remet en avant la nécessité et la qualité de la gouvernance mondiale devant les calamités de la nature. Kissinger atteint un sommet de la manipulation avec cette phrase « les institutions de nombreux pays donneront l’impression d’avoir échoué » disant ensuite sagement de ne pas nous quereller à ce propos. Il ne fait rien d’autre que dire là où il ne faut pas regarder, ce qui crève les yeux.

Après avoir enfoncé le clou sur cette injonction, il place dans le troisième paragraphe la contre-vérité dont le système ne peut pas se passer, qui est aussi la marque éclatante du complot, « il n’existe pas de remède », noyée dans une avalanche de fait réels. Rappelant une fois encore la dureté de la nature, sa brutalité, il amène le programme à venir, la vaccination, en minimisant grossièrement sa durée de mise au point (douze à dix-huit mois) pour une administration aussi massive qu’elle sera inutile sanitairement parlant puisque la population sera immunisée à la sortie de cette crise.

Quatrième paragraphe, on insiste encore « L’administration américaine a fait ce qu’il fallait », on fait peur « savoir si la propagation du virus peut être arrêtée » et on invoque ensuite la pure chimère de la démocratie avec « la confiance du public dans la capacité des Américains à se gouverner » dans une tournure d’une perversité à peine croyable, où le public (les Américains/le monde) doit faire confiance aux Américains (l’état profond apatride) pour se (!) gouverner.

Au cinquième paragraphe, Kissinger montre avec quelle humilité il faut encaisser les dégâts de la nature sur nos structures politiques et économiques et nous exhorte, face à la menace, d’accepter la prescription d’uniformisation des idéologies et des programmes. Il admet implicitement l’échec du système, sans jamais le nommer ni le situer dans l’équilibre mondial : inutile, puisque l’Empire EST le monde.

Sixième, septième et huitième paragraphes, on entre dans le détail en trois points.

  • Nous aurons d’autres attaques de la nature. Nous y répondrons par la science et le contrôle. Contrôle des populations. Ce n’est pas dit mais on pense puçage, caméras, etc. Le confinement resservira dès que nécessaire.
  • Passé le monstrueux mensonge sur les leçons de la crise de 2008, emballé de pathos et de constats réels sur une économie blessée qui ne peut être véritablement que l’Empire, évocation de mystérieux programmes humanitaires : « Il faudra aussi mettre en œuvre des programmes pour atténuer les effets du chaos imminent sur les populations les plus vulnérables de la planète ». L’Amérique comme gendarme du monde, on connaît la trace sanglante. L’Amérique comme médecin du monde, on est en droit d’avoir très peur. On peut imaginer aussi qu’il s’agisse de simples vœux pour un ancien Empire qui finit par croire les mensonges qu’il publie lui même dans sa propre presse.
  • L’ordre libéral est le sommet de la gouvernance éclairée, il préserve la démocratie. Il procure « sécurité, ordre, bien-être économique et justice ». La nature l’a mise en danger, s’il tombe c’est la fin du monde. Traduire : l’ordre libéral n’est pas viable, il s’effondre, mais on va le faire durer par tous les moyens possibles, parce qu’on a pas d’autre idée.

En affirmant répétitivement que la force de la nature nous a fait régresser, Kissinger évacue la véritable et monstrueuse crise du capitalisme et de la dette, pour imputer les catastrophes économiques à quelque chose de tout nouveau, une pandémie tirée du chapeau et renouvelable à volonté, explication à laquelle nous sommes priés de croire sans réserve, puisque la crise de 2008 à été réglée. Pour bien nous faire comprendre qu’on ne peut pas le contredire, par Kissinger cite Rousseau (« le contrat social ») et fait deux fois appel à l’esprit indépassable des Lumières, celui de la révolution philosophico-scientifique. Il amalgame sans rougir le capitalisme prédateur à la « question millénaire de la légitimité et du pouvoir » qui ne devrait selon lui pas être mise en cause à l’époque de la crise sanitaire, alors même qu’elle est la cause de la vraie crise mondiale géopolitique qui se cache derrière la crise augmentée à outrance du Covid.

Le dernier paragraphe est la marque de ce sentiment pathologique de démesure, dénommé unanimement comme « l’exceptionalité Américaine » qui anime et justifie l’Empire. Kissinger nous dit que l’Amérique a libéré le monde du Chaos et de la tyrannie en Europe à l’hiver 44-45 et que depuis, « nous avons évolué vers un monde de prospérité croissante, d’où la dignité humaine est sortie renforcée ».

Dans tout ce discours, soit « le monde » désigne, en réalité, l’Empire, soit il désigne un ensemble de pays homogène, supposément subjugué par l’évidence de la grandeur d’âme de l’Empire. C’est un bobard répété en boucle depuis des décennies pour les faibles d’esprit que nous somme sensés être. C’est évidemment oublier un peu vite de nous parler du plus grand continent du monde, qui ne se résume pas à la dérisoire vassale politico-économique qu’est cette Europe géographique humiliée chaque jour.

Tous les stratèges US, Kissinger en tête, ne cessent de comploter de toutes les manières possibles contre les deux géants réunifiés, ironiquement par l’agressivité US elle même, que sont la Chine et la Russie. Ces deux pays conduisent calmement de très grands projets pacificateurs (BRI) avec de nombreux autres pays alliés, anciens ou nouveaux, (OCS, BRICS) contre l’hégémonie impériale, projets qui sont en train de laisser l’Empire malade à sec.

La plus grande menace pour l’empire est la dédolarisation galopante du pétrole. La dette pharaonique américaine ne repose que sur la faculté d’impression de papier qu’autorise le pétrodollar. Sans pétrodollar les USA redeviennent un pays comme les autres, mais un pays pauvre : une puissance régionale ayant sacrifié tout son tissu industriel, avec des infrastructures en décrépitude, avec l’armée la plus chère et la plus inefficace du monde. Ce qui arrive à Boeing, qui pourrait bien mourir de son mépris pour la réalité, est autant un symbole frappant du déclin de l’Empire, qu’une blessure mortelle parmi d’autres. Avec un pétrole pas cher, comme Poutine a décidé qu’il le restera, le gaz de schiste déjà en danger permanent d’irréalité, coûte beaucoup plus cher à produire qu’il ne rapporte à la vente. Cette économie là, de premier producteur mondial, se réduit à un paquet de dettes et de destructions écologiques qui ne seront jamais réparées par les entreprises en faillite.

Nous voyons clairement que tout le discours de Kissinger évacue totalement la moitié du monde en ne la nommant pas, réduisant le champ à la seule existence de l’Empire. Ce qui est terriblement voyant, c’est justement cette absence totale de ce qui fait le monde réel, dans une description qui prétend le décrire ainsi que son futur. Il nous prend pour des demeurés, c’est normal, nous le sommes, les médias nous ont rendu ainsi.

L’intérêt d’un tel texte pour les gens qui veulent comprendre, c’est sa valeur universelle. Il n’est pas utile, quand on connaît le fonctionnement centralisé, calculé et normalisé de ceux qui nous gouvernent, d’avoir la énième confirmation que Macron ou Castaner font des choses aberrantes : c’est leur rôle de les faire, ils sont à leur place dans un jeu qui doit cesser de nous dépasser. Pour pouvoir continuer à faire des choses aberrantes il y a une méthode à l’efficacité maintes fois confirmée : nous perdre dans des considérations oiseuses, par exemple en faisant autre chose que ce que l’on dit, en changeant d’avis constamment, ou encore, en provoquant en nous de l’affect, indignation ou colère. Suivez ce flux constant sans recul et vous y serez noyés, c’est le but, c’est pour ça qu’on nous laisse nous défouler sur les pantins sus-nommés : pour qu’on ne parvienne pas à distinguer l’important dans ce torrent boueux.

Cet article a 1 commentaire

  1. Collongues

    Je suis abasourdi .
    Je souhaite que le peuple se réveille.
    Merci Mathieu pour tout ce travail

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